Bonjour à tous, et bienvenus sur notre blog.
Merci d'avance pour votre indulgence, c'est notre baptême du feu !
Pour nous, éleveurs de vaches limousines et de brebis multi-races ( je vous expliquerais pourquoi ), comme pour les animaux, la montée en estives est un moment attendu avec impatience chaque année.
Cette transhumance se fait en majeure partie en camion, la route étant trop longue ( 45 kms ) et surtout trop fréquentée.
Mais en seconde partie, les amateurs de randonnées en prennent plein les pattes.
5 kms de piste, sinueuses, caillassées, crevassées par le gel et la neige de l'hiver, tout sauf plate, et au pas de charge quand il s'agit de suivre les vaches !
Les plus malins ou moins téméraires suivent dans la voiture balai ( en 1ère, voire 2nde ). Avec beaucoup d'arrêts au gré des rencontres avec les collègues bergers ou vachers du pays toy. Ravis de prendre des nouvelles de la vallée, d'échanger leurs avis sur les tracas du métier, sur l'avenir précaire du pastoralisme.
La montée s'achève pour nous en bout de piste, laissant les vaches et les brebis terminer leur ascension à leur rythme.
Nous les retrouverons lors de nos visites hebdomadaires, souvent très très haut, pour les brebis les plus intrépides.
Déroulement d'une visite.
Nous laissons la voiture en bout de piste à 1400 m d'altitude,
En guise d'échauffement, nous traversons quelques prés communaux, pour rejoindre le sentier qui nous mène au premier plateau ( si ca existe en montagne ! ), puis nous arrivons à la cabane à 1700 m d'altitude. Il faut compter 1 bonne heure pour les uns ( comme moi ), 1/2 heure voire 3/4 d'heure pour les plus chevronnés.
Là, en principe, nous retrouvons les vaches, et quelques brebis ( environ 50 sur plus de 300 ).
Nous rentrons ces dernières dans le parc attenant à la cabane, pour faire un premier diagnostic.
Après une légère collation, car trop importante elle vous coupe les jambes. Enfin là, c'est toujours pareil, tout le monde n'a pas les mêmes besoins en carburants.
Nous prenons, en principe, mon mari et moi-même, deux itinéraires distincts.
Pour ma part, je me dirige vers le fond de vallée où se trouve le point sel.
Le point sel est un endroit parsemé de gros rochers, plus ou moins plats, sur lequel nous disposons du sel à lécher pour les brebis. Cela devient ainsi un point fixe où nous sommes quaimenent sûre de les retrouver.( quoique ! ).
Mon mari prend, quant à lui, la direction des sentiers de crête.
Et bizarrement, la crête s'allonge d'année en année. Car la brebis est un animal curieux, qui aime découvrir de nouveaux sentiers, même là où il n'y en a pas, pour chercher de l'herbe toujours plus verte mais aussi plus loin et toujours plus haute ! environ 2500 m.
Puis quand nos chères trotteuses daignent redescendre ( ce n'est pas toujours le cas ), nous nous rejoignons souvent pour une bonne partie de cache-cache, derrière les rochers, entre les mamelons.
Heureusement, nos chiens border-collies sont là pour nous aider à regrouper les plus dissipées. Enfin quand il ne fait pas trop chaud, car cette race souffre beaucoup de la chaleur, à tel point que nous retrouvons souvent les chiens en flagrant délit de baignade dans les ruisseaux, ou de sieste à l'ombre de la cabane.
Ce qui est très énervant.
Puis nous recommançons un diagnostic plus précis des brebis.
Nous soignons les boitteries et autre petits bobos de l'été, avant d'entrouvir le parc, afin de les compter une par une.
Une autre solution consiste à compter les pattes et diviser le tout par quatre.
Principalement réservée aux clients et amis du gîte qui nous font l'honneur de nous accompagner..
Peut-être, aurons-nous un jour le plaisir de partager cette ascension.
En attendant, n'hésitez pas à nous laisser vos commentaires.
Bonne journée à tous.
Les brebis sur le sentier menant au point sel.
Les brebis sont marquées d'un rond sur l'épaule gauche, à la peinture, pour les différencier des autres troupeaux.
Cookie, un de nos chiens surveille de près les brebis
Là il attend les ordres pour aller les chercher
sous l'oeil intrigué des vaches